• La roue tourne, tourne, tourne.

       Les mots rentrent... Ou bien ils sortent? Où suis-je? Chez moi. Non, quand je ferme les yeux, je ne suis plus chez moi. Ou alors mes pensées m'englobent tellement que je ne peux plus voir ma chambre? Voir. Ne pas voir. Comment? Où-ça? Je n'ai jamais rien vu de tel! Quoi? Non? Pourquoi? Trop de questions, Madame, qui n'en valent pas la peine. 

       Les gens partent, les gens restent. Les gens pleurent, les gens pestent. Les gens sont tristes, les gens sont bêtes. Ils sont saoul de fatigue, ivre de tristesse. Il sont meurtris, raccommodés, découpés, recousus. Leurs réflexions débordent et sortent par leurs lèvres sous forme de cris, par leurs yeux sous forme de pleurs. Ça leur détruit le cerveau, le mange, le pourri, le noirci, le décrépi. Tout tourne, tout, tout, tout, tout. Il n'y a pas d'autre mot. En fait, il n'y a pas de mot pour décrire ce qu'ils ressentent, ou alors je n'ai pas mis le doigt dessus. 

    Je dois vous laissez, 23h 10, c'est tard, y'a cours demain.

    La roue tourne, tourne, tourne.


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